Combat, duel, respect, loyauté
Le Tour de France 1964 est marqué par le fameux coude à coude entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil sur les pentes du Puy de Dôme.
Le peloton se trouve scindé en deux groupes. Déjà, Maître Jacques et Poupou ne se lâchent pas et moulinent côte à côte. Le démarrage de Julio Jimeñez a lieu à l'endroit même où la route se dresse comme un mur. L'attaque est tranchante, incisive. Seuls, Anquetil et Poulidor ne se sont pas encore désunis. Les deux faux frères sont dorénavant épaule contre épaule. Ils s'effleurent, se touchent, parfois épisodiquement et imperceptiblement, mais jamais ô grand jamais leur regard ne se rencontre. Chacun à son tour tente d'impressionner son compagnon de galère en le devançant d'un boyau à la faveur d'un lacet, par exemple, ou bien en se dressant prestement sur les pédales, mimant une probable et utopique attaque, en pure perte cependant. Ils se connaissent parfaitement, nos deux héros. Certains, et non des moindres, décèleront une once de bluff de la part d'un des deux ou des deux antagonistes lors de ce mano a mano. En effet, les deux sont dans un état de fatigue très avancé. A l'avant, Julio Jimeñez a décramponné aisément son compatriote, Federico Bahamontès, pour s'en aller cueillir une victoire de prestige devant tout le parterre de favoris. Michel Crepel
Le Tour de France 1964 est marqué par le fameux coude à coude entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil sur les pentes du Puy de Dôme.
Le peloton se trouve scindé en deux groupes. Déjà, Maître Jacques et Poupou ne se lâchent pas et moulinent côte à côte. Le démarrage de Julio Jimeñez a lieu à l'endroit même où la route se dresse comme un mur. L'attaque est tranchante, incisive. Seuls, Anquetil et Poulidor ne se sont pas encore désunis. Les deux faux frères sont dorénavant épaule contre épaule. Ils s'effleurent, se touchent, parfois épisodiquement et imperceptiblement, mais jamais ô grand jamais leur regard ne se rencontre. Chacun à son tour tente d'impressionner son compagnon de galère en le devançant d'un boyau à la faveur d'un lacet, par exemple, ou bien en se dressant prestement sur les pédales, mimant une probable et utopique attaque, en pure perte cependant. Ils se connaissent parfaitement, nos deux héros. Certains, et non des moindres, décèleront une once de bluff de la part d'un des deux ou des deux antagonistes lors de ce mano a mano. En effet, les deux sont dans un état de fatigue très avancé. A l'avant, Julio Jimeñez a décramponné aisément son compatriote, Federico Bahamontès, pour s'en aller cueillir une victoire de prestige devant tout le parterre de favoris. Michel Crepel
